Si l'on a été un vrai chieur de son vivant, la moindre des choses à laisser à ses proches en partant ne peut être qu'un tout dernier affront. Pensons à eux, ils seront abattus, faisons-les chier une dernière fois.
Pour ma part j'ai décidé d'être enterrée dans le costume rose de Plastic Bertrand. J'aurai un cercueil en forme de canette de bière, avec un système de boîte à musique : chaque fois qu'un proche ouvrira ma boîte pour me dire un dernier au revoir, on entendra "ça plane pour moi" résonner dans le funérarium. Il y aura un concours : pour le 50ème invité qui ouvrira la canette, des confettis argentés et des ballons roses tomberont du plafond, des canons à fumée seront activés, Jean-Pierre Foucault débarquera en moto et viendra récompenser l'heureux gagnant avec un chèque géant en carton de 100000 euros. Je placerai des coussins péteurs sur les chaises de l'église pendant la messe, et j'activerai des boîtes à rires à chaque fin de phrase du prêtre. A la sortie il y aura un haut-parleur sur le corbillard, qui répètera en boucle "c'est la chenille qui démaaaarre" jusqu'au cimetière, puis après une brève cérémonie énoncée en Sanskrit chacun se dispersera sur la musique de Benny Hill.
J'espère que ça leur plaira.
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