L'avion est un lieu mystérieux, où les codes habituels sont bousculés le temps d'un vol.
Pensé par des êtres supérieurement intelligents, qui ont eu le génie de copier le corps des oiseaux (prem's, sans pomper les cités d'or), c'est un lieu de découverte et d'étonnement permanent.
Première surprise, et pas des moindres, les habitants postés à l'entrée disent Bonjour, et sont très étrangement tous habillés de la même couleur. Ils donnent l'impression d'avoir été contents de nous revoir (oui, revoir, parce qu'ils nous ont reconnu lorsqu'on est monté, c'est évident, mais impossible de savoir où on s'est rencontré la première fois).
Accueillants et serviables, ils servent le thé à leurs hôtes, équipés de thermos datant de la première génération tupperware, qu'on ne voit plus que dans Mad Men. Introuvable vous dis-je, même chez Emmaüs (trop vintage, c'est sur liste d'attente).
Leurs toilettes sont du pur style Star Treck, même si on déplore la délation du signal lumineux qui fait que tout l'avion sait que nous Y sommes (c'est gênant). On est impressionné par la puissance d'aspiration de la chasse qui fait passer l'envie d'y aller avec son Chihuahua sur les genoux, question de prudence.
Tout ça pour dire que c'est un monde différent ici, et que la logique de l'homme du sol n'est pas la même que celui des airs : le porte-gobelet est carré comme leur esprit, alors qu'on vient de m'offrir un verre rond.
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