jeudi 21 avril 2011

Pour quelques minutes de moins




Aujourd'hui, j'ai le cheveu gras. Si si, je sais être sévère avec moi même.

Terne, sans vigueur, je pourrais écrire un argumentaire entier pour une agence de pub qui aurait le compte Fructis et qui serait en recherche d'idées neuves.

Sans me douter de mon erreur, j'ai pris une douche ce matin sans toucher à ma délicate chevelure. Mais le résultat est là, je suis frais sauf sur le chef, peut-être parce qu'il faisait très chaud hier et que j'ai mangé des plats indiens le soir terriblement épicés (j'ai du boire une demi bouteille de rosé pour éteindre l'incendie en plus, ah je n'avais pas le choix il faut me comprendre).

Le résultat est là : cheveux plats et sans entrain, attaque indienne de sébum pendant la nuit, campements sur les bords de tête bien visibles, impression générale de moineau abattu, absorption puis disparition totale de la lumière dans la masse chevelue, façon crash invisible dans les bermudes du cheveu nébuleux. La mauvaise tignasse de Playmobil, le brillant sur le dessus en moins.

Deux options s'offrent à moi : pousser la porte du salon de coiffure, en prétextant un besoin de dépointer mes fourches naissantes (je les sens poindre vous dis-je). Et j'ai donc l'excuse absolue du casque à huile aujourd'hui, car c'est bien connu, chez le coiffeur, on y va dans son jus, comme on va à jeun au laboratoire d'analyses médicales, c'est un fait.

Ou rester chez moi sans voir personne. Je reste drapé dans ma dignité aux mèches plaquées, et contrit, frustré, coupé du monde, je bois mon thé sans lait parce que je n'en ai plus. Et je me nourris de pain et de biscuits, parce que mon frigo est vide, avec un plat cuisiné périmé et deux ou trois babybels. Ce qui me pousserait donc à revenir au premier scénario. C'est une raison valable pour aller chez le coiffeur et passer ainsi ensuite au Monop, comme un prince.



Pas de shampooing, pas de lait, pas de courses, pas de vie sociale, la loose absolue. Une journée sacrifiée si je ne mets pas en place un plan B. La vie est compliquée.


D'accord, ma vie est compliquée.

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