Et donc, entre quelques clips de Blondie et des Guns n'Roses - ringards, donc - je suis tombée sur une vidéo de cette petite dame.
J'ai été séduite. D'un coup, mes orteils se sont mis à battre la mesure, ma tête a commencé à dodeliner en rythme, et j'ai regardé jusqu'à la fin. Moi qui suis plutôt du genre à dire que l'univers est foutu et qu'il n'y a plus aucun espoir, j'ai vu la lumière au bout du tunnel.
Janelle Monáe, la chanteuse, est plutôt jeune, je suppose qu'elle est donc commercialement destinée à un public de jeunes. Et pourtant, elle se permet le luxe de porter une coque géante bien bombée (je parle de la coiffure) et un smoking, tout en s'entourant de rappeurs plutôt habitués à des bombasses en combinaison léopard. Une belle façon de réconcilier deux mondes.
Respect.
Je pensais que tout était perdu, après Britney Spears, Lady Gaga, et même Gwen Stefani découvrant leurs atouts dans des attitudes plus que suggestives (à noter que Gwen Stefani a commencé à être célèbre seulement une fois qu'elle est miraculeusement passée d'un modeste 85A à un 90C, ceci expliquant cela), j'avais perdu toute confiance en la nouvelle génération, et pensais même commencer à écouter Aznavour pour marquer mon mécontentement.
Mais là, ô surprise, ô bonheur, elle m'est apparue. Vêtue. Pas un centimètre de peau apparent, un gros noeud papillon, jolie, sympa, féminine, avec une danse juste originale, drôle, et pas provocante pour deux sous, un vrai rayon de soleil dans mon ciel nuageux, une brise légère dans mon air confiné de malade, un renouveau dans mes prévisions météorologiques pour les trente prochaines années de la nouvelle génération.
Les djeun's apprécieraient-ils ce changement de cap ? Se seraient-ils fatigués du gloss, des fausses blondes et du cheap tout autant que moi ? Comme pour toutes les modes, le vent tournerait-il ou retournerait-il dans la direction contraire, celle du sain, du chic, du dandy, après quelques décennies de trash, vulgaire et bête à manger du foin ?
Toute ravigotée, je suis allée chercher au fond de mon armoire mes chaussures Richelieu pour les dépoussiérer. Patience. A ce rythme-là, Elvis n'est plus très loin, je commence à me laisser pousser les rouflaquettes.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire