vendredi 21 octobre 2011

Hors saison




Dès que les touristes s'en vont, les lieux changent.

La plage se retrouve face à elle-même,  le sable est frais, l'air est plus sec. C'est la solitude qui reprend une majuscule, dans les reflets argentés de la mer qui se confond avec le ciel gris pastel.

On réfléchit beaucoup plus sur une plage hors saison qu'en plein mois de juillet. La faute aux températures fléchissantes qui retendent les tissus et les idées. On sent le sable crisser plus fort sous les pas et les petons s'enrhumer plus vite.

J'aime le hors saison parce qu'il est à la fois grave et décontracté.
Sans personne autour, la présence de la mer se fait plus familière, et les nuages menacent de crever sur nous seuls comme une bombe à eau naturelle.
Les mouettes rigolent de leur rire bête. Les enfants aussi quand il y en a.
C'est calme, et c'est tout simple.

Je regarde mes pas s'enfoncer tendrement entre deux algues échouées, la tête pleine de pensées sur la vie en général, et sur la mienne en particulier.

Le hors saison, c'est mieux.
Les grands espaces appellent les petites joies.

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