vendredi 21 octobre 2011
Comme d'habituuude...
Son évidence m'a sauté au visage tout à l'heure.
Je venais de faire les courses de ma semaine, ou plutôt de mon week-end, comme d'habitude.
Mais je ne sais pas si c'est l'air presque piquant de l'hiver qui avance, sournois, avec ses évocations de Noël et d'arbres moribonds, ou juste la lassitude d'avoir patienté dans le tintement des caisses du supermarché... j'ai ressenti d'un coup la violence d'une vérité larvée, à laquelle on ne prête plus attention tellement elle danse chaque jour sous nos yeux.
Elle est pourtant évidente, cette vérité. C'est la routine.
Celle d'une petite vie qui gravite comme un satellite autour de la planète courses, chaque révolution se produisant tous les 4 ou cinq jours environ.
C'est vrai, avec mes sacs, mon lait écrémé et mes oranges dedans, sans oublier les croquettes puantes de mon chat, j'ai eu l'impression d'avoir vécu ce moment mille fois.
Les feuilles mortes encore vertes collaient sous mes chaussures, c'est à peu près ce qui a changé dans cette scène qui se répète, alors que les années et les marques de yaourt passent.
C'est cela, la routine. Un petit bourdonnement intérieur qui dit que même si on en a rêvé, tous les jours ne peuvent pas être extraordinaires.
Comme ce jour-ci, qui ressemble à tant d'autres : les sacs m'ont scié les doigts.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire