Jusqu'ici, tout va bien.
On en est à la moitié, on tient le bon bout.
En plus, il fait soleil. Les rennes sont au pré.
La première étape est passée, celle du sapin qui sent la résine et la neige artificielle en vapo, celle des plats en chapelet qui entraînent la balance dans un chiffrage électronique des dégâts vertigineux, celle des sentiments mêlés d'attendrissement et de tristesse. Noël, étape 1.
Noël et ses ritournelles qui ne font rien qu'à tintinnabuler dans les ruelles. Noêl et ses gros Père Noël qui sentiraient presque la vinasse. Noël est ses petits nez aux morves torves, qui attendent leur livraison en reniflant dans leur capuche.
L'injonction du regroupement familial s'éloigne pour rejoindre celle du regroupement social, avec force paillettes et champagne. Nouvel an, étape 2. On mange, on boit, on sympathise.
On tient le bon bout, vous dis-je.
Plus que quelques achats de produits cintrés dans leurs habits de fête, doré pour le foie gras, argenté pour les chocolats, rose laqué pour le Brut Rosé, et on y sera presque.
Comme tout le monde, on aura mangé comme quatre, et déprimé pour deux en cachette, entre trois cadeaux à acheter, et dix gorgées de bulles à siffler.
En se demandant pourquoi, par ces temps de fête, il est pourtant difficile d'avoir envie de la faire.
Heureusement, arrive le dernier soir de cette dernière semaine du millésime.
Là, on se dit que pour de bon, demain sera une autre année, toute neuve.
Ouf, il était temps d'attaquer un nouveau cahier.
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