jeudi 29 décembre 2011
Avec un F, comme Fouquet's
Avant, je l'aimais bien.
J'adorais le retourner sans ménagement, lui tapoter le derrière, et hop, le laisser glisser hors de son petit costume, tout à son aise, dans son jus.
Je le regardais dégouliner de promesses en me disant que la prochaine fois, pour changer, je me laisserais bien aller à tout gober, les yeux au ciel de plaisir, sans trop réfléchir aux conséquences.
Je me souviens, il existait même des concours à qui parviendrait à en gober le plus, c'était son destin à ce petit.
Même si le gagnant terminait avec la nausée. C'est que trop c'est trop, même avec ce qui est fabriqué pour être doux à avaler.
J'ai beaucoup aimé cette indulgence à s'offrir après une journée d'école, en pensant à la tendresse de la vie tout en rabotant doucement ses formes arrondies à la petite cuillère. Jusqu'à obtenir une vilaine forme étriquée qui se laisse choir sans grâce dans un lit sirupeux. Une forme de chute qui sentait la fin.
Maintenant, je ne l'aime plus trop.
Je n'aime pas du tout les produits pour riches qui s'adressent aux pauvres, question d'honnêteté au niveau du marketing.
Et de surcroît, je n'aime pas les riches qui n'aiment pas les riches, j'en conviens.
Comme ce flan parfumé et lisse qui se prend pour un yaourt nature, bourgeois aux manières délicates dans un costume de pauvre. En plastique, alors qu'il lui faudrait du cristal.
Reste cependant une languette en argent qui dépasse, on ne se refait pas.
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