vendredi 17 juin 2011
En été, fais ce qu'il te plaît
Le problème avec le soleil, c'est qu'il fait fondre les plus fermes résolutions.
Le régime? Allez, Rosé!
Le sport? Euh, Bronzette!
Le travail? Facebook et je m'y mets!
La promotion? On verra à la rentrée!
Gagner du temps? Oh, ce midi, mettez-moi le menu! Dehors, plutôt, oui, merci.
Il suffit d'avoir le soleil plusieurs jours d'affilée dans un pays du Nord pour glisser lentement vers les comportements d'un pays du Sud, mais si, c'est prouvé.
Si le soleil donne la même couleur aux gens (L.Voulzy, chanteur et philosophe), il leur donne aussi cette même langueur assez jouisseuse des bons moments qui s'étirent (oui, le soleil rend poète aussi).
La preuve absolue: les attitudes béates en terrasses de café dans les quartiers d'affaires, même après une sale réunion et la peau de banane de 12h15, qui démontrent que la force du poignet d'une nation, et la sueur au front de son peuple ne tiennent qu'à une chose : la météo.
Il existe sans aucun doute des statistiques qui établiraient des corrélations troublantes entre le PIB exceptionnel d'un mois de juillet par exemple, et son climat incroyablement pourri.
Et réciproquement.
Car, comme Coca-Cola atteint l'apogée de ses ventes lorsque c'est la canicule (les personnes âgées ne boivent pas de Coca de toute façon), je subodore que la productivité au travail pendant l'été ne se maintienne que les jours de pluie.
Sinon, le reste du temps, c'est défilé de nus-pieds, convoyage de bouteilles d'eau, et organisation de la soirée au frais entre amis, on sait c'que c'est.
Moi par exemple, alors que j'étrennais mon débardeur bleu-marine (une couleur enfin sortie des geôles de la mode, 15 ans de peine quand même) et mon pantalon blanc (qui laisse voir les contours du slip, c'est du coton Bio ma bonne dame), lunettes chaussées et visage radieux tourné vers l'astre, j'ai vraiment senti une baisse de forme au niveau du cerveau gauche, et une petite pointe pousser au niveau de la paume.
Tout ça pour quelques rayons de soleil, pour quelques jupes qui volent au vent, et pour quelques tables de brasseries qui se déploient sur les trottoirs.
Je me suis souvenu alors de cette vignette de BD longtemps conservée sur mon bureau, qui m'aidait à déculpabiliser les jours de flemme. Ce "J'ai décidé de ne plus rien foutre", porté à merveille par un type mal rasé avachi sous son arbre, heureux de sa décision de ne rien faire, je l'ai enfin retrouvé et je vais à nouveau en décorer mon bureau.
Car aujourd'hui, il fait beau, il fait chaud, et mes forces de progrès sont en grève.
Alors à ne plus rien foutre, autant l'avoir décidé.
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